Chaque enfant consomme prĂšs de 5000 couches culottes sur les premiers mois de sa vie. Les couches jetables constituent la plus grande part du marchĂ© des produits absorbants dâhygiĂšne, nettement devant les couches lavables rĂ©utilisables.
Les couches jetables sont toujours composées de 4 voiles distincts, comprenant du polyéthylÚne, du polypropylÚne, de la cellulose et du polyacrylate de sodium. Des agents collants et de diverses additifs complÚtent cette formulation qui fait la spécificité de chaque fabricant.
Lâempreinte environnementale globale de ces couches jetables a Ă©tĂ© amĂ©liorĂ©e au fils des annĂ©es par un Ă©co-design mĂ©thodique visant Ă 1) diminuer la part en intrants issus des filiĂšres pĂ©trochimiques traditionnelles ; 2) en rĂ©duisant lâapport en Ă©nergie requis sur lâensemble de la chaine de production ; et 3) en dĂ©finissant de meilleures voies de traitement de couches usagĂ©es.
La diminution de la quantitĂ© de cellulose par couche (qui est pourtant une molĂ©cule biosourcĂ©e) au profit de polyacrylate de sodium (molĂ©cule issue des filiĂšres pĂ©trochimiques) a permis de rĂ©duire lâempreinte Ă©cologique des couches jetables. LâintĂ©gration de nouveaux matĂ©riaux biodĂ©gradables nâoffre donc pas toujours une amĂ©lioration des indicateurs environnementaux. Ceci se doit dâĂȘtre Ă©valuĂ© au cas par cas.
Les couches rĂ©utilisables prĂ©sentent des impacts sur lâenvironnement (notamment au niveau des Ă©missions de gaz Ă effet de serre et dâutilisation de ressources fossiles) comparables aux couches jetables. NĂ©anmoins, la demande en eau utile Ă leur fabrication et aux Ă©tapes de lavage est trĂšs importante, voire disproportionnĂ©e dans les rĂ©gions oĂč lâaccĂšs aux rĂ©serves dâeau est limitĂ©.
La fin de vie des couches jetables reste prĂ©occupante. La sĂ©paration de la fraction organique (urine, fĂšces et cellulose) de la fraction « plastiques » se doit dâĂȘtre amĂ©liorĂ©e. Des options de sĂ©paration, impliquant lâusage des hautes tempĂ©rature et pression sont cependant sollicitĂ©es. La haute demande en Ă©nergie de ces options limitent probablement leur dĂ©ploiement gĂ©nĂ©ralisĂ© et leur pertinence. Une Ă©tude plus aboutie se doit dâĂȘtre rĂ©alisĂ©e, notamment en Wallonie.
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